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C’était en l'an 2000, à Barcelone, au contact du tango de Nina Guevara.
Cette musique, mélange de romance et de tragédie, la chanteuse se l’accapare avec une tension androgyne bien particulière.
Un costume d’homme sur un corps de femme, une voix douce mais profonde, une présence stricte et pourtant sensuelle.
Ce mix de Nina Hagen et de Che Guevarra ont marqué mon esprit et ont tracé ma voie puisque j’ai acheté ma première toile blanche le lendemain pour tenter de peindre cette émotion.
Spontanés et abstraits, mes premiers travaux sont guidés par les lignes, les formes et la matière. Comme tout débutant, je me laisse aller et passe des monochromes à une infinité de nuances.
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Un an plus tard, de retour à Paris, je me penche vers l’étude de personnages en scène.
Au contact de l’artiste peintre et sculpteur Ismail Yldirim, je prends des cours de dessin de nu, aux ateliers des beaux arts.
Mes sujets, seuls ou plusieurs, dans un lieu indéterminé, sont dans une perpétuelle quête d’équilibre au sein d’un combat.
Les forces contraires s’annulent ou s’additionnent, leurs rôles s’échangent et se partagent.
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J’ai réalisé ma première exposition en 2003, au 20ème Art. Elle était intitulée « L’étrange air », en référence à la mélodie entendue dans la péninsule Ibérique.
Depuis, j’ai participé aux portes ouvertes des ateliers de Ménilmontant et du Père Lachaise.